1 Belge sur 3 stressé par l'overdose numérique

Un cinquième des personnes peu ou pas actives sur le net éprouve également ce stress numérique

La société se numérise à vive allure. Si vite que 1 Belge sur 5 reconnaît être déboussolé en ligne et 1 sur 3 submergé par l'afflux constant d'informations digitales. Ce qui est une source de stress, comme le montre une enquête* menée pour le compte de la campagne « Ma Facture, Mon Choix » qui vise à garantir la possibilité de choisir librement entre des factures et document administratifs en ligne ou en version papier. Il faut prendre conscience et s'attaquer plus efficacement à la pression qu'implique cette irrésistible vague de numérisation. À l'occasion de la Journée sans e-mails, le vendredi 24 novembre prochain, quiconque est (beaucoup ou peu) actif sur Internet peut évaluer son taux de stress en réalisant un bref test sur la page www.testdustressnumerique.be

La moitié des Belges actifs sur Internet reconnaissent que leur première et dernière tâche quotidienne consiste à lire les e-mails et à consulter les réseaux sociaux. Un tiers des personnes interrogées y sont actives, proportion qui dépasse les 50 % chez les jeunes.

Par ailleurs, plus d'un quart des personnes interrogées disent éprouver du stress en raison des incessants échanges de courrier électronique, surtout au travail. Plus d'un Belge actif sur deux estime dès lors qu'il faudrait une loi donnant le droit de ne plus devoir lire ni répondre aux e-mails après les heures de travail.

Les carences en aptitudes numériques, autres sources de stress
1 Belge sur 5 se sent dépourvu et stressé par manque de compétences numériques et par la pression croissante ressentie quant à la nécessité de traiter en ligne maintes opérations avec les autorités, entreprises ou relations sociales. Ceci concerne surtout les personnes de plus de 55 ans et celles peu instruites (respectivement 24 et 25 %), stressées lorsqu'elles doivent régler des choses en ligne. Cela ne concerne plus que respectivement 16 et 13 % des jeunes de moins de 34 ans et des personnes hautement instruites.

En outre, environ un tiers des personnes interrogées estime que les évolutions technologiques au travail sont trop rapides. 1 répondant sur 10 redoute ne plus être capable de faire suffisamment et correctement son travail à l'avenir à cause de la numérisation galopante.

Plus de la moitié de tous les Belges estiment que les entreprises, institutions et autorités publiques les "obligent" en quelque sorte à être actifs par les voies électroniques. Cette impression est surtout ressentie par les gens de plus de 55 ans (57 %), un peu moins par les jeunes de moins de 34 ans (45 %). Par ailleurs, un tiers des répondants estime que ces mêmes entreprises, institutions et autorités publiques ne leur laissent guère de choix quant à la façon de communiquer ni d'indiquer clairement comment recevoir leurs factures et documents. Une proportion identique souhaite revenir aux factures sur papier, mais redoute que cela entraîne des frais supplémentaires.

Le test du stress numérique pour mieux gérer les ressources digitales
Devenu omniprésent, le stress numérique ne touche pas que les Belges très actifs en ligne, mais également ceux qui le sont peu et/ou n'ont guère de compétences en la matière. Pour mieux conscientiser les gens quant à l'impact de la numérisation sur le stress ressenti, le site www.testdustressnumerique.be est lancé cette semaine à l'occasion du vendredi sans e-mails, avec plein de conseils pour gérer les processus de numérisation de façon plus équilibrée.

 

*C'est ce qui ressort d'une enquête représentative menée par le bureau d'études indépendant iVOX auprès de 1655 Belges, choisis en fonction du régime linguistique, genre, âge et diplôme. La marge d'erreur maximale de l'enquête est de 3,02 %.

Stefanie Vandervorst

 

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À propos de Ma Facture, Mon Choix

Tous les citoyens ne sont pas égaux devant les aptitudes digitales. Pour garantir leur autonomie administrative, il est important qu'ils puissent choisir la façon de recevoir leurs factures et autres documents administratifs : sur papier, par voie électronique ou par un mélange des deux. La campagne de sensibilisation "Ma facture, Mon choix" veut garantir la liberté de choix du citoyen et du consommateur.

Pour éviter toute confusion et garantir que le citoyen ou consommateur reçoit ses documents comme il le souhaite, nous demandons que la loi prévoie dorénavant un accord explicite. Par la méthode simple de l'“opt-in”, le consommateur peut montrer de façon explicite et sans aucune ambiguïté la méthode de réception des factures qu'il souhaite. Finie la confusion, finie l'irritation. Qui peut le contester ?